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Du lourd pour Mormeck
Un Championnat du monde au rabais, ce n'est pas pour lui ! Jean-Marc Mormeck est un guerrier et sa position d'ouverture au défi, du haut de son statut de maître des fédérations WBA-WBC catégorie lourds-légers, l'honore. Samedi soir, à Levallois, le Guadeloupéen mettra en jeu ses deux ceintures mondiales devant David Haye, un jeune loup anglais de huit ans son cadet. Une prise de risque manifeste au vu du pedigree de son hôte, favori des bookmakers de l'autre côté de la Manche. Mais Jean-Marc Mormeck le sait: à vaincre sans péril...
Jean-Marc Mormeck n'est pas du genre à régner sans partage, cramponné à ses ceintures et ne daignant pénétrer sur le ring que pour ramasser les dollars aux dépens de modestes proies. Non, le pensionnaire du club de Pantin est un homme de défi. Alors qu'il n'a de cesse de lever la tête vers la conquête du titre IBF, celui-là même qu'il brigua en vain le 7 janvier 2006 au Madison Square Garden, contre le Jamaïcain O'Neil Bell, le briseur de ses rêves d'unité, The Marksman (le tireur d'élite), comme le surnomme les Américains, s'apprête à descendre de son trône pour croiser les poings avec la valeur montante de la boxe made in england: "J'aime les beaux combats, confiait-il mercredi, en conférence d'avant pugilat. Ce n'est pas mon style d'affronter des gars nettement moins forts. Je crois que ce n'est pas ce que l'on attend d'un champion du monde."
Et effectivement, David Haye, presqu'un sans-grade devant son illustre aîné, coiffé de sa couronne de champion d'Europe des lourds-légers, n'en demeure pas moins un adversaire de choix pour Jean-Marc Mormeck. Poulain de Frank Maloney - l'homme qui mit en scène douze années durant la carrière de l'impérissable Lennox Lewis, champion du monde unifié dans la plus pesante des catégories - le gaillard charrie déjà derrière lui, à 27 printemps, un palmarès à faire frisoter les cordes du ring de la salle municipale de Levallois-Perret. Fort de 19 succès en carrière, dont 18 par KO (14 dans les trois premiers rounds du combat), pour une seule déconvenue, ce Londonien pure souche, issu des quartiers chauds du sud-est de la cité, est considéré dans le landernau du noble art comme un sérieux prétendant à la succession d'un certain Evander Holyfied.
Haye, un gentleman sûr de sa droite
Comme le Warrior, qui à 45 ans bien assumés aura cette saison encore fait montre de son punch, avec trois sorties de gala aux fortunes diverses (deux victoires pour une défaite), David Haye est un lourd contrarié. Comprenez un lourd par essence, plus proche du quintal que des 90 kilos requis pour combattre sous l'estampille lourd-léger, une force de la nature forgée dans une discipline de fer pour parvenir à ses fins. Comme le fit Holyfield au zénith de sa gloire (fin des années 1980), le gamin de Bermondsey ambitionne de triompher au triple-galop dans l'antichambre des lourds avant de réaffirmer son poids naturel à l'échelon supérieur. Pour son rendez-vous francilien, David Haye a ainsi perdu pas moins de 15 litres, lui qui, avec 105 kilos concentrés dans une droite qu'il juge divine, a déjà eu l'occasion de démontrer qu'il était bien nommé, en envoyant au tapis quelques lourds authentiques tels que le Polonais Tomasz Bonin.
Et si les premiers enseignements de la confrontation médiatique organisée trois jours plus tôt dans le salon d'un grand hôtel de Levallois laissent à penser qu'un gentleman va quoiqu'il arrive l'emporter ce samedi, force est de constater que ce n'est pas non plus sur le plan mental que le challenger de Jean-Marc Mormeck semble faillible. Bien qu'immensément respectueux de son adversaire, David Haye, se veut immodeste au possible comme il est d'usage dans les joutes verbales qui introduisent traditionnellement le combat. "Mon heure est venue, c'est une certitude. J'espère pour Mormeck qu'il sera au top car dans le cas contraire, ça risque d'être un massacre."
Egal à lui-même, Jean-Marc Mormeck se sera bien gardé de nourrir la polémique, en laissant l'intox polluer sa préparation.. Focalisé sur son ego, le Guadeloupéen ne sait que trop le prix de ses ceintures et ne peut se permettre de se disperser dans ses chamailleries théâtralisées. "Maintenant que j'ai repris ces ceintures, je suis bien décidé à les garder", martèle-t-il dans un calme olympien avant d'adresser tout de même un avertissement indirect au Haymaker (violent coup porté les deux poings unis): "Je me sens bien. Mieux en tout cas que contre Bell. Je suis le champion du monde et je ne vois pas pourquoi il serait plus fort que moi." A l'agonie, selon ses propres termes, au sortir de sa revanche sur le Jamaïcain, le 17 mars dernier, le protégé de Richie Giachetti a cette fois pris soin de mettre l'accent sur la préparation physique - en altitude - afin de tenir la cadence des 12 rounds de trois minutes. Non, décidément, Jean-Marc Mormeck n'a pas choisi la facilité pour son retour sur le ring...
Du lourd pour Mormeck
Un Championnat du monde au rabais, ce n'est pas pour lui ! Jean-Marc Mormeck est un guerrier et sa position d'ouverture au défi, du haut de son statut de maître des fédérations WBA-WBC catégorie lourds-légers, l'honore. Samedi soir, à Levallois, le Guadeloupéen mettra en jeu ses deux ceintures mondiales devant David Haye, un jeune loup anglais de huit ans son cadet. Une prise de risque manifeste au vu du pedigree de son hôte, favori des bookmakers de l'autre côté de la Manche. Mais Jean-Marc Mormeck le sait: à vaincre sans péril...
Jean-Marc Mormeck n'est pas du genre à régner sans partage, cramponné à ses ceintures et ne daignant pénétrer sur le ring que pour ramasser les dollars aux dépens de modestes proies. Non, le pensionnaire du club de Pantin est un homme de défi. Alors qu'il n'a de cesse de lever la tête vers la conquête du titre IBF, celui-là même qu'il brigua en vain le 7 janvier 2006 au Madison Square Garden, contre le Jamaïcain O'Neil Bell, le briseur de ses rêves d'unité, The Marksman (le tireur d'élite), comme le surnomme les Américains, s'apprête à descendre de son trône pour croiser les poings avec la valeur montante de la boxe made in england: "J'aime les beaux combats, confiait-il mercredi, en conférence d'avant pugilat. Ce n'est pas mon style d'affronter des gars nettement moins forts. Je crois que ce n'est pas ce que l'on attend d'un champion du monde."
Et effectivement, David Haye, presqu'un sans-grade devant son illustre aîné, coiffé de sa couronne de champion d'Europe des lourds-légers, n'en demeure pas moins un adversaire de choix pour Jean-Marc Mormeck. Poulain de Frank Maloney - l'homme qui mit en scène douze années durant la carrière de l'impérissable Lennox Lewis, champion du monde unifié dans la plus pesante des catégories - le gaillard charrie déjà derrière lui, à 27 printemps, un palmarès à faire frisoter les cordes du ring de la salle municipale de Levallois-Perret. Fort de 19 succès en carrière, dont 18 par KO (14 dans les trois premiers rounds du combat), pour une seule déconvenue, ce Londonien pure souche, issu des quartiers chauds du sud-est de la cité, est considéré dans le landernau du noble art comme un sérieux prétendant à la succession d'un certain Evander Holyfied.
Haye, un gentleman sûr de sa droite
Comme le Warrior, qui à 45 ans bien assumés aura cette saison encore fait montre de son punch, avec trois sorties de gala aux fortunes diverses (deux victoires pour une défaite), David Haye est un lourd contrarié. Comprenez un lourd par essence, plus proche du quintal que des 90 kilos requis pour combattre sous l'estampille lourd-léger, une force de la nature forgée dans une discipline de fer pour parvenir à ses fins. Comme le fit Holyfield au zénith de sa gloire (fin des années 1980), le gamin de Bermondsey ambitionne de triompher au triple-galop dans l'antichambre des lourds avant de réaffirmer son poids naturel à l'échelon supérieur. Pour son rendez-vous francilien, David Haye a ainsi perdu pas moins de 15 litres, lui qui, avec 105 kilos concentrés dans une droite qu'il juge divine, a déjà eu l'occasion de démontrer qu'il était bien nommé, en envoyant au tapis quelques lourds authentiques tels que le Polonais Tomasz Bonin.
Et si les premiers enseignements de la confrontation médiatique organisée trois jours plus tôt dans le salon d'un grand hôtel de Levallois laissent à penser qu'un gentleman va quoiqu'il arrive l'emporter ce samedi, force est de constater que ce n'est pas non plus sur le plan mental que le challenger de Jean-Marc Mormeck semble faillible. Bien qu'immensément respectueux de son adversaire, David Haye, se veut immodeste au possible comme il est d'usage dans les joutes verbales qui introduisent traditionnellement le combat. "Mon heure est venue, c'est une certitude. J'espère pour Mormeck qu'il sera au top car dans le cas contraire, ça risque d'être un massacre."
Egal à lui-même, Jean-Marc Mormeck se sera bien gardé de nourrir la polémique, en laissant l'intox polluer sa préparation.. Focalisé sur son ego, le Guadeloupéen ne sait que trop le prix de ses ceintures et ne peut se permettre de se disperser dans ses chamailleries théâtralisées. "Maintenant que j'ai repris ces ceintures, je suis bien décidé à les garder", martèle-t-il dans un calme olympien avant d'adresser tout de même un avertissement indirect au Haymaker (violent coup porté les deux poings unis): "Je me sens bien. Mieux en tout cas que contre Bell. Je suis le champion du monde et je ne vois pas pourquoi il serait plus fort que moi." A l'agonie, selon ses propres termes, au sortir de sa revanche sur le Jamaïcain, le 17 mars dernier, le protégé de Richie Giachetti a cette fois pris soin de mettre l'accent sur la préparation physique - en altitude - afin de tenir la cadence des 12 rounds de trois minutes. Non, décidément, Jean-Marc Mormeck n'a pas choisi la facilité pour son retour sur le ring...