MCLAREN MARQUE LES ESPRITS
Par Xavier COLOMBANI
L'avantage supposé de Ferrari sur McLaren-Mercedes a volé en éclat à Sepang. Passé en tête au départ, Fernando Alonso signe un succès écrasant et devient leader du classement des pilotes. Deuxième devant la Ferrari de Kimi Räikkönen, Lewis Hamilton, stupéfiant d'efficacité, signe son deuxième podium en deux courses et offre le doublé à l'écurie de Ron Dennis. Felipe Massa est un triste cinquième. Après des essais ratés, les deux Renault finissent dans les points.
Après une saison blanche en 2006, MacLaren repart avec un doublé Alonso-Hamilton. (Reuters)
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L'analyse de Patrick Tambay
Les réactions
L'explosion était inattendue. Les murs ont bougé mais les fondations ne sont pas forcément touchées. Que reste-t-il aujourd'hui du statut de favori de Ferrari, bâti au fil des essais hivernaux, renforcé par le succès autoritaire de Kimi Räikkönen en Australie et confirmé par la pole position de Felipe Massa ce samedi ? La victoire de Fernando Alonso à Sepang, la première dans le baquet d'une McLaren-Mercedes et la seizième de sa carrière, ainsi que le doublé réussi par l'écurie de Ron Dennis, le premier depuis le Grand Prix du Brésil en septembre 2005 (Montoya devant Räikkönen), changent les regards, modifient les analyses. Pourtant, l'Espagnol a été le premier à admettre que ce succès est le surtout le fruit d'un excellent départ.
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LE CLASSEMENT1. Fernando Alonso (ESP/McLaren)
les 310,408 km en 1h32'4''930 (201,894 km/h)
2. Lewis Hamilton (GBR/McLaren) à 17"557
3. Kimi Räikkönen (FIN/Ferrari) à 18"339
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4. Nick Heidfeld (ALL/BMW Sauber) à 33"777
5. Felipe Massa (BRE/Ferrari) à 36"705
6. Giancarlo Fisichella (ITA/Renault) à 1'05"638
7. Jarno Trulli (ITA/Toyota) à 1'10"132
8. Heikki Kovalainen (FIN/Renault) à 1'12"015
Parti en première ligne alors que Felipe Massa lui avait subtilisé la pole position au tout dernier moment des des essais qualificatifs, Fernando Alonso a basculé en tête à l'intérieur au premier virage. «
Quand j'ai regardé pour la première fois dans mes rétroviseurs, j'ai vu que c'était Hamilton derrière moi. A partir de ce là, c'était plus facile de prendre le large», a commenté le double champion du monde. Parti en quatrième position, débarrassé d'entrée de Kimi Räikkönen, l'Anglais a refait le même coup qu'à Melbourne en tenant l'extérieur durant trois virages avant de se rabattre devant Massa. En suivit le spectacle hallucinant d'un pilote de 21 ans tenant tête aux deux Ferrari avec force et roublardise. «
J'avais deux tâches rouges dans mes rétroviseurs. J'ai tendu un piège à Massa, il est tombé dedans, (m'a dépassé) et je suis repassé devant au virage suivant.» Alors qu'Alonso s'échappait au rythme d'une seconde par tour, le Brésilien a tenté la manoeuvre de trop, passant dans l'herbe et se retrouvant cinquième derrière Heidfeld au cinquième tour. Jamais il ne repassera devant la BMW-Sauber, quatrième comme en Australie. Une terne cinquième place après une sixième pour débuter la saison : Massa déçoit. Quand à Räikkönen, hormis une tentative de dépassement sur son équipier au quatrième tour, on ne l'a pas beaucoup vu , sauf pour revenir à une seconde de Hamilton - mais dans le dernier tour, ce qui l'a rendu «
content de prendre des points mais déçu de terminer la course ainsi».
«
Räikkönen est un peu sur la réserve. Il est déjà en mode "gestion de championnat" et il a préféré assurer», estime notre consultant Patrcik Tambay. Ce qui lui permet de rester à deux points de Fernando Alonso, hextatique à l'arrivée après avoir fait cavalier seul. Après avoir levé les poings au ciel une bonne centaine de fois, l'Espagnol s'est réjoui de cette victoire «
absolument fantastique», de cette «
extraordinaire surprise». D'autant que le garçon d'Oviedo reconnait que «
si Massa était parti en tête, il aurait été difficile de le suivre». Avec des si, Lewis Hamilton aurait dû craquer après avoir vécu «
la course la plus difficile de sa vie», d'autant qu'il n'avait plus d'eau dès la moitié du Grand Prix, et il n'aurait pas signé le meilleur tour en course. Avec cette deuxième place, Hamilton devient le premier pilote à terminer les deux premières courses de sa vie sur le podium depuis son compatriote Peter Arundell en 1964.