17/10/2007Foot - Justice - Deux ans ferme pour Courbis
La
cour d'appel d'Aix-en-Provence a revu à la baisse mercredi les
condamnations dans l'affaire des transferts suspects de l'Olympique de
Marseille entre 1997 et 1999. Rolland Courbis (photo L'Equipe),
qui avait été condamné dans un premier temps à trois ans et demi de
prison ferme et 375 000 euros d'amende pour faux, usage et complicité
de faux, complicité et recel d'abus de biens sociaux, a vu sa sanction
réduite à deux ans ferme (un an ferme et un an de révocation de sursis)
et 200 000 euros d'amende. Il échappe surtout à ce qui aurait constitué
le pire à ses yeux : une interdiction d'exercer dans le football
pendant cinq ans. Le coach de Montpellier dispose désormais de cinq
jours pour se pourvoir en cassation. Une saisine qui est suspensive et
lui permettrait de rester en liberté, sauf en cas de mandat de dépôt
demandé par la Cour.
«Je suis content et satisfait
d'avoir été partiellement entendu, mais entendu quand-même, et de
pouvoir continuer à exercer mon métier, a-t-il réagi. Pour ce
qui est des peines, nous allons discuter avec nos avocats, compte-tenu
du fait que, voici 17 ans de cela, j'ai déjà fait trois mois et demi de
préventive». Ses avocats vont tenter de négocier un aménagement de
sa peine de prison, théoriquement envisageable uniquement jusqu'à un an
ferme, et lui permettre ainsi de continuer à coacher. «Nous espérons qu'il pourra terminer la saison à Montpellier», a déclaré l'un de ses avocats, Me Frédéric Monneret.
L'actionnaire principal du club, Robert Louis-Dreyfus,
absent de l'audience en raison d'un déplacement en Chine, a été
condamné à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 200 000
euros pour abus de biens sociaux. «Nous constatons une réduction
considérable de la peine. C'est un pas énorme fait en faveur de Robert
Louis-Dreyfus, même s'il est insuffisant et que l'on aurait souhaité la
relaxe», a réagi Me Sophie Bottaï, l'une de ses avocates. Il avait
été initialement condamné à trois ans avec sursis et 375 000 euros
d'amende. «Il passe, a-t-elle poursuivi, d'une peine de
culpabilité lourde à une peine plutôt symbolique, visant plus la
négligence d'un patron, pas là pour contrôler ce qui se passait au club».
Enfin,
Gilbert Sau, agent de joueurs, a écopé de dix-huit mois ferme, alors
que Jean-François Larios, également agent, a pris six mois avec sursis.
Bernard Almeras, intermédiaire de Sau est condamné à six mois ferme, 20
000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction d'activité avec exécution
provisoire. Licio D'Onofrio, ex-agent de joueurs et actuel dirigeant du
club belge du Standard Liège, écope de six mois ferme, 200 000 euros
d'amende, deux ans d'interdiction d'activité avec exécution provisoire.
L'agent Edmond Adam, devra payer 30 000 euros d'amende et il est
interdit d'exercer pendant cinq ans. Charles Camporo, ancien directeur
sportif de Bordeaux est condamné à six mois avec sursis et 10 000 euros
d'amende. L'agent Rolf Wegener et l'avocat Denys Angeloglou ont été
relaxés. (Avec AFP)
http://www.lequipe.fr/Football/breves2007/20071017_140915Dev.html